On oublie que l'humain se répare !

On oublie que l'humain se répare !

Mercredi, Septembre 17, 2025

On croit parfois qu'une claque ou un mot de trop détruit irrémédiablement le lien avec un enfant. Mais on oublie une vérité fondamentale : l'humain se répare.

Depuis septembre 2025, la Suisse a franchi une étape importante en inscrivant dans la loi l'interdiction des violences éducatives. Toute forme de violence physique, psychologique ou verbale envers les enfants est désormais proscrite. L'intention est claire : protéger l'enfant et affirmer que chacun a droit à une éducation respectueuse.

Cette avancée mérite d’être saluée. Mais sur le terrain, beaucoup de parents oscillent entre peur, culpabilité et découragement. Certains se demandent : « Et si je craque un jour ? Et si je perds mes moyens ? Suis-je un parent condamné ? »

Les limites d'une loi sans accompagnement

Interdire la claque ou le geste qui déborde, c'est poser un repère symbolique fort. Mais croire qu'une loi suffira à éradiquer les violences éducatives, c'est oublier une réalité humaine essentielle : les parents sont faillibles, parce qu'humains.

La violence éducative ne vient pas d'un manque d'amour. Elle surgit souvent :

  • de la fatigue extrême,
  • d'un stress permanent (financier, relationnel, social),
  • d'un isolement parental où l'on se envoie seul face à tout,
  • ou même de blessures d'enfance qui se rejouent malgré nous.

Si la loi interdite sans offrir en parallèle des espaces pour comprendre et transformer ces réactions, elle risque surtout d'installer la peur du jugement. Certains parents confient déjà qu'ils n'oseront plus parler de leurs difficultés aux professionnels.

L'oubli fondamental : l'humain se répare

Ce que la loi oublie de rappeler, c'est que :

  • un parent peut se réparer : comprendre ses déclencheurs, apprendre de nouveaux outils, grandir dans sa posture éducative,
  • un enfant peut aussi se réparer : une claque, un mot dur, un débordement n'ont pas à « flinguer » toute une vie si une réparation suit.

Prenons un exemple simple : une maman épuisée élève la voix et bénit son enfant par une parole dure. Si, après coup, elle revient, s'excuse sincèrement, explique ce qui s'est passé et rappelle à son enfant qu'il reste profondément aimé, alors la relation en sorte non pas abîmée, mais renforcée. L'enfant apprend que l'erreur peut être réparée et que la confiance peut renaître.

La clé est là : dans la réparation relationnelle. Reconnaître l'erreur, présenter des excuses sincères, mettre des mots sur ce qui s'est passé, et montrer à l'enfant qu'il compte plus que le geste qui a débordé. C'est ce chemin qui transforme un « accident éducatif » en occasion d'apprentissage – pour l'enfant comme pour le parent.

Ce dont les parents ont réellement besoin

Plutôt que de brandir uniquement la menace de sanctions, la société devrait offrir :

  • des espaces sans jugement où les parents peuvent parler de leurs difficultés,
  • des outils concrets pour désamorcer la colère, gérer la fatigue et poser des limites fermes sans violence,
  • un soutien émotionnel et pratique, car élever un enfant ne devrait pas être un parcours de solitude.

Un espace pour les parents : le groupe de parole Fleur de Vie Coaching

Consciente de ce besoin de soutien, Fleur de Vie Coaching ouvre un groupe de parole dédié aux parents.

Cet espace se veut :

  • sécurisant et bienveillant, sans jugement ni culpabilisation,
  • un lieu où chacun peut partager ses difficultés, ses doutes et ses réussites,
  • un moment pour découvrir des pistes concrètes afin de réagir autrement dans les situations de tension.

Parce qu'un parent soutenu est un parent plus disponible pour son enfant, ce groupe vise à redonner confiance et à rappeler que nous ne sommes pas seuls face à la complexité de l'éducation.

👉 Les informations pratiques sont disponibles en écrivant à ; info@lafleurdevie.ch

Conclusion

L’interdiction des violences éducatives est une avancée symbolique importante. Mais pour qu'elle devienne une véritable transformation sociétale, elle doit s'accompagner d'un message clair :👉 Les parents ne sont pas des coupables à surveiller, mais des humains à accompagner.👉 L'enfant n'est pas condamné par une erreur, car l'humain se répare.

La loi trace une ligne rouge. À nous, collectivement, d'offrir aux parents le soutien, les espaces et les outils pour marcher du bon côté de cette ligne — non pas par peur, mais par choix, par compréhension et par amour.

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